samedi 25 avril 2015

Le loup dans la bergerie

Résumé :


Varg Veum, ancien salarié à la protection de l'enfance de la ville de Bergen en Norvège, est devenu détective privé après avoir été remercié pour avoir eu la main lourde sur un type qui prostituait une gosse en perdition. Les affaires ne vont pas fort. La police officielle ne l'aime pas. Divorcé, il refuse toutes les affaires sentimentales et s'en console à l'aquavit. Jusqu'au jour où un avocat de renom lui demande de suivre son épouse pour un constat d'adultère. Ce que Veum refuse, il l'accepte le lendemain quand un autre homme se présente avec le même portrait de femme en lui demandant de retrouver sa sœur perdue de vue...

Mon avis :


J'ai ,cette fois, posé mes valises en Norvege et fait la connaissance de Varg Veum, le célèbre détective privé né sous la plume de Gunnar Staalesen. C'est un personnage vraiment intéressant et complexe, quelque peu cynique. Il m'a souvent fait sourire et je me suis vite attachée a lui. Je l'ai suivi lors de son enquête. Un homme veut espionner sa femme puis quelques jours après un frère veut espionner sa femme, Varg Veum découvre qu'il s'agit de la même femme est se décide a enquêter.
Forcement, le lecteur se prend vite au jeu, on se surprend a aimer espionner la vie de cette femme. Qui est-elle ? Que fait-elle? L'auteur nous y amène doucement.

J'ai adoré cette enquête, j'ai presque eu un coup de coeur mais j'ai trouvé que Varg Veum arrive un peu trop facilement a la résoudre. Comment arrive-t-il a faire le lien entre tous les protagonistes ? Je pense qu'il s'agit de sa propre intuition mais ça arrive un peu trop rapidement en tout cas. Malgré ça, je suis conquise et je pense vite lire la suite des aventures du détective.

Un petit extrait que j'aime :
La table du petit déjeuner fut une réussite. Le café noir comme de l'encre, avait le goût d'un matin de septembre en haute montagne. Les œufs étaient cuits a point, les jaunes en étaient comme des matins d’été oubliés. Les tartines, fraîchement grillées, croustillaient, le beurre était moelleux et doré - et les saucisses de mouton si fraîches qu'on aurait juré que la veille au soir encore les brebis gambadaient dans la lande. La confiture de fraises, d'un rouge brillant, était sucrée a souhait et la marmelade d'oranges aiguisait l’appétit exactement comme il le fallait : elle vous incitait a prendre une tartine en plus.
La table du petit déjeuner était une réussite, mais le petit déjeuner n'en fut pas une. Hilde Varde n’était pas une adepte des bons petits déjeuners. Pour Hilde un bon matin était un mauvais matin. Pour Hilde Varde, une bonne journée ne pouvait commencer avant que l'horloge ne s’approchât de midi. Elle contemplait une tartine de pain sec, avec sur le visage des regrets comme un cold-cream gras. Elle n'aimait pas la marmelade d'oranges et la confiture de fraises lui donnait des boutons. Quant aux saucisses de moutons, elle en avait eu plus que sa dose dans son enfance, et les œufs lui causaient des nausées. Elle mangeait le moins de beurre possible, et le café lui provoquait des remontées acides et pour le lait, elle n'en buvait que dans les occasions tristes. Donc elle but du lait.
[...]
Je pris mon petit déjeuner tout seul et ce fut vraiment un merveilleux petit déjeuner.
Quand elle revint, elle avait déjà sa fourrure sur le dos et était prête a partir.
"Ne crois pas, dit-elle, que je sois venue ici pour tes beaux yeux, Vaarg Veum. Ne vas pas t'imaginer que je suis venue parce que tu as une technique pour accrocher les filles. Je suis venue ici parce que j'avais besoin de faire l'amour. Et je l'ai fait. Ça ne cassait pas des briques, mais je ne m'attendais pas a autre chose. Alors, salut, Varg Veum, a un de ces jours... peut-être !"
La-dessus, elle partit.
"See you later, alligator", dis-je a la porte close.
C'est ça que j'aime chez les filles d’aujourd’hui : elles ne te laissent jamais conserver la plus petite de tes vieilles illusions idiotes. D'accord, d'accord, je n’étais pas le plus grand tombeur du monde, mais je savais faire un bon petit déjeuner, et pour le moment c’était bien suffisant, en tout cas pour moi.



Lu dans le cadre du challenge :
- Le tour du monde en huit ans : Norvège

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