jeudi 24 mai 2018

Visa pour Shanghaï

Couverture Visa pour Shanghaï

Résumé : 

L'inspecteur Chen s'apprête à s'attaquer aux redoutables triades chinoises lorsque, comme par hasard, il est sollicité par le Parti. Les autorités lui demandent de servir de guide à Catherine Rohn, agent du FBI en mission à Shanghaï. Objectif : ramener aux Etats-Unis la femme d'un passeur chinois qui, en échange, acceptera de témoigner sur l'immigration clandestine. Mais voilà, cette femme a disparu. Et Chen n'a pas que ça à faire...

Mon avis : 

J’ai repris la route de Shanghai pour retrouver L'inspecteur Chen que j’avais déjà rencontré dans le premier tome de ses aventures : Mort d'une héroïne rouge. Voulant continuer la saga, je me suis lancée dans cette lecture, un peu à reculons à cause du résumé de la quatrième de couverture. Celle ne m’emballé pas plus que ça et pourtant, je me suis régalée.


C’est encore une fois une très bonne enquête qui nous est offerte ici. Le suspense est présent, et en prime Chen a, a ses cotés une policière américaine pour le seconder.
« - Les policiers chinois ne sont pas tous comme dans les films américains, continua-t-il, ne connaissant que les arts martiaux, estropiant l’anglais, et mangeant du poulet Gongbao.
- Ce sont des stéréotypes hollywoodiens. J’ai étudié le chinois à l’université, inspecteur principal Chen.
- Je plaisantais…
Pourquoi était-il tout d’un coup si susceptible à propos de l’image de la police chinoise ? A cause de l’insistance du secrétaire du Parti Li ? Il haussa les épaules, touchant les siennes de nouveau.
- Quoique j’avoue cuisiner assez bien le poulet Gongbao, aussi.
- J’y goûterais avec plaisir. »


L’intrigue est prenante mais c’est surtout le dépaysement qui est encore une fois total. On est loin des romans policiers classiques, celui-ci nous fait découvrir la culture chinoise ainsi qu’un pan de son histoire. Nous sommes toujours dans les années 90 dans un pays ou le parti communiste est au cœur de la vie de tous les jours.
« Une fois de plus, Chen, inspecteur principal de la police criminelle de Shanghai, reprenait, dans la brume du petit matin, la direction du parc du Bund.
A l’extrémité nord, son entrée principale faisait face à l'Hôtel de la Paix, tandis que l'autre entrée débouchait sur le pont de Waibai, dont le nom, inchangé depuis l’époque coloniale, signifiait littéralement Pont-pour-que-les-Blancs-traversent. Le parc était connu pour sa Promenade dominant l’étendue où se joignaient les fleuves Huangpu et Suzhou. De là-haut, on distinguait le va-et-vient des navires à l'entrée de la lointaine Wusongkou, la mer de Chine orientale. En dépit de sa taille relativement modeste, près de six hectares, la situation centrale du parc en faisait un des endroits les plus fréquentés de la ville.
Ce jour-là, Chen était l'un des premiers promeneurs matinaux. Il s'achemina vers le milieu du jardin en direction d'une clairière entourée de saules et de peupliers. Le kiosque blanc à véranda, de style européen, contrastait avec les bancs verts repeints de frais.
Chen aimait d'autant plus ce parc que bien des souvenirs y étaient associés. Il en avait appris l'histoire à l'époque primaire. Le manuel scolaire officiel de l’époque expliquait qu'au début du siècle, celui-ci n’était ouvert qu'aux Occidentaux. Des pancartes accrochées aux grilles le proclamaient interdit aux Chinois et aux chiens. »


Je me suis encore plus attachée à Chen et j’ai aimé sa relation ambiguë avec Catherine. C’est un policier efficace et consciencieux que l’on prend plaisir à suivre et il me tarde de lire la suite.

Lu dans le cadre du challenge :
- ABC policier / thriller 2018

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